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Troubles du spectre autistique

Professeurs : Madame Frère et Madame Jacquet

Travail individuel.

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Dans le cadre du cours de trouble du spectre autistique, il nous a été demandé de réaliser un résumé d’un chapitre au choix du livre « Pratique de l’intervention individualisée » écrit par Magerotte, G., Deprez, M., et Montreuil, N.

 

J’ai choisi de réaliser un résumé du chapitre 5 qui s’intitule « Apporter des aides complémentaires ». Dans ce travail, vous trouverez tout d’abord le résumé du chapitre, ensuite, les raisons qui m’ont poussées à le choisir et pour terminer, je ferai le lien avec l’orthopédagogie.

 

Introduction :

 

Il est important qu’un comportement qu’a une personne en situation de handicap a, à un moment donné, soit récompensé positivement. Lorsque celui-ci apprend par lui-même à réaliser un nouveau comportement, il est logique que ce comportement ne soit pas parfait immédiatement. Et pour qu’il le devienne, nous allons devoir apporter une aide à la personne.

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Mais comment lui apporter de l’aide ? On a déjà vu quelques méthodes en classe dans les différents cours, mais je voulais en apprendre davantage sur le sujet. Voici pourquoi j’ai choisi ce chapitre en particulier.

 

Résumé du chapitre « Apporter des aides complémentaires » :

 

Quelle aide proposer à la personne en situation de handicap ?

 

Nous avons tout d’abord l’aide manuelle, c’est une aide physique que va proposer l’intervenant en accompagnant la main de la personne pour lui faire faire les mouvements. Pour que cette aide soit la plus efficace possible, il est primordial que la personne en situation de handicap soit d’accord avec le fait qu’on la touche.

Pour la deuxième aide, nous avons l’aide visuelle, elle consiste à proposer une aide sous forme d’indice visuel à la personne pour réaliser des tâches difficiles.

En troisième aide, on parle d’une aide gestuelle, c’est réaliser des gestes afin de guider la personne dans la réalisation de l’exercice.

Pour terminer, la dernière aide est l’aide verbale, l’intervenant va émettre à haute voix les attentes et les consignes pour réaliser la tâche demandée.

 

Lors de l’aide verbale, il faut s’assurer d’avoir l’attention de la personne lorsqu’on donne la consigne. Il faut que notre manière de parler soit adaptée au niveau de langage de la personne que l’on a devant nous. Parfois, il peut être nécessaire de décomposer la phrase afin que celle-ci soit comprise.

Si on remarque que la personne n’agit pas après la demande, on peut la répéter à nouveau en faisant attention de ne pas trop parler. Il se peut que la personne prenne un peu de temps avant d’exécuter la tâche, lui laisser le temps d’enregistrer et comprendre les informations données est très important.

 

A quelle fréquence pouvons-nous proposer notre aide ?

 

Comme pour beaucoup de choses dans la vie, il faut être dans le juste milieu. Donner trop d’aide ne va pas permettre à la personne de pouvoir reproduire l’exercice car il n’aura pas appris la technique ou méthode pour réaliser la tâche mais au contraire ne pas proposer d’aide ne l’aidera pas à apprendre.

 

Il y a deux façons de procéder pour savoir quelle fréquence d’aide apporter à la personne en situation de handicap :

 

  • Commencer par l’aide la moins forte à la plus forte ;

  • Commencer par l’aide la plus importante.

 

Lors de l’aide « du moins fort au plus fort », l’intervenant donne une information verbale à la personne. Si celle-ci n’est pas réceptive, alors il lui proposera une aide gestuelle ou une démonstration de l’action en plus afin de la faire réagir. Si la personne ne réagit toujours pas, on procède alors à la guidance physique. (Celle-ci étant expliquée plus haut).

 

Quand la personne en situation de handicap commence à réagir aux stimuli donnés par l’intervenant, et à montrer une certaine motivation, on va alors diminuer les guidances. C’est une technique de guidance très simple à utiliser.

 

Lors de l’aide « du plus fort ou moins fort », on entame immédiatement la guidance en donnant l’aide la plus importante à la personne. On va diminuer cette aide petit à petit pour arriver à une guidance minimale. D’abord l’aide gestuelle, ensuite, l’aide verbale.

Un moyen efficace pour diminuer l’aide est le délai.

 

Laquelle des procédures choisir ?

 

Toutes les deux ont de multiples avantages et inconvénients.

 

Dans la guidance « du moins fort au plus fort », la personne peut faire des erreurs, se tromper car on lui donne une consigne puis on attend le temps qu’elle réagisse. Elle peut donc répondre au stimulus de diverses façons, soit elle agit, soit elle attend, etc. Elle peut donc apprendre de ses erreurs.

 

En revanche, dans la guidance « du plus fort au moins fort », la personne a moins le droit à l’erreur, on ne lui en laisse pas beaucoup la possibilité. L’aide physique fait réaliser à la personne le mouvement correct immédiatement.

 

Les caractéristiques personnelles de la personne sont essentielles. Si la personne montre une mauvaise volonté, il va attendre afin qu’on réalise le geste avec lui et donc que l’intervenant utilise l’aide la plus élevée.

 

Les caractéristiques de la tâche doivent être prises en compte. Si l’exercice demandé est trop difficile, et demande à la personne de réaliser un tas de mini-comportements, le temps pris par la personne pour réaliser chacun des comportements va être important. Par conséquent, le temps des séances serait très long.

A l’inverse, si on propose l’aide la plus forte, les séances seront trop courtes.

 

Les lieux d’apprentissages ont aussi leur rôle lors du choix de la guidance à utiliser.

 

Il est aussi possible d’additionner les deux approches dans la réalisation de tâches difficiles. On peut employer l’aide décroissante pour des mini-comportements compliqués et l’aide croissante pour des mini-comportements faciles.

 

Comment procéder en cas d’erreur ?

 

Quand la personne en situation de handicap fait une erreur dans la suite de mini-comportements d’une chaîne de comportement, on peut alors reprendre le mini-comportement depuis le début.

 

Quand donner de l’aide ?

 

Lorsque la personne se lance dans la tâche pour la première fois. Cependant, si elle sait déjà faire une partie de l’exercice alors laissez lui réaliser ce morceau de tâche en agissant que lorsqu’elle arrive dans la partie nouvelle de l’exercice.

 

Il est important de laisser à la personne la capacité de réaliser seule des comportements en apportant le moins d’aide possible.

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A quel moment et comment on cesse de donner de l’aide ?

 

L’objectif de l’apprentissage donné à chacune des personnes en situation de handicap est qu’elle parvienne à réaliser seule le comportement attendu du mieux possible.

L’intervenant doit donc penser que chacune des aides va être enlevées. Là, est son objectif.

 

On ôte les aides petit à petit, c’est ce qu’on appelle : l’estompage.

 

Première étape : on tient d’abord fermement les mains de la personne pour la guider dans ses gestes et ensuite, on va y aller de moins en moins fort.

 

Deuxième étape : Nous allons reculer nos mains, les disposer au niveau du coude.

 

Troisième étape : La personne est capable de réaliser la tâche seule.

 

Attention : il faut éviter de donner des indications verbales lorsque la personne est capable de réaliser le comportement. Si on continue cela, la personne risque de devenir dépendante aux consignes verbales. Elle ne saura plus réaliser la tâche sans celles-ci.

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Pourquoi avoir choisi ce chapitre ?

 

Comme dit plus haut, j’ai choisi ce chapitre car il me semble important en tant qu’orthopédagogue de savoir comment aider les personnes qui nous consultent.

 

De plus, lors des cours de troubles du spectre autistique nous avons appris plusieurs méthodes utilisées avec des enfants autistes comme la méthode ABA, le Teacch et la farde Pecs.

 

Lorsque j’ai lu ce passage du livre je me suis dit qu’il était intéressant de savoir quand utiliser toutes ces aides et surtout comment et à quelle fréquence. En plus de cela, ils proposaient de nombreux exemples concrets pour comprendre au mieux la théorie.

 

Pour moi il était une suite logique avec les cours que nous avons pu suivre lors de notre formation.

 

En quoi ce chapitre nous donne des informations en lien avec l’orthopédagogie ?

 

L’orthopédagogue est là pour intervenir auprès de personnes étant en situation de handicap ou ayant des troubles d’apprentissages afin de trouver des outils ou des aides qui permettent de pallier ou aider face aux difficultés rencontrées par la personne. Il est donc essentiel pour assurer ce rôle, de savoir quelle aide apporter au patient, quand l’appliquer et comment l’appliquer.

 

Même si cet ouvrage traite de l’intervention face à des personnes vivant avec autisme ou la déficience mentale, beaucoup de choses dites dans le livre et dans le chapitre que j’ai lu peuvent être appliquées à des personnes « traditionnelles ».

 

Le livre parle d’approche personnalisée, et ça, c’est très important. Toutes personnes en situation de handicap, ayant un trouble, ne sont pas identiques, il faut donc pouvoir réfléchir à ces pratiques et proposer des outils, des techniques d’approche différentes selon le public que nous avons en face de nous.

 

Comme madame Frère l’a si bien dit, ce livre est la base pour toutes personnes intervenant auprès de personnes en situation de handicap, ayant des troubles ou même auprès d’enfants « traditionnels ».

 

 

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Bibliographie :

 

Deprez, M., Magerotte, G., & Montreuil, N. (2014). Pratique de l’intervention individualisée : tout au long de la vie. Louvain-la-Neuve, Belgique : De Boeck Supérieur. Pages 119 à 129.

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