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Dyslexie

Professeur : Madame Genard

Travail individuel.

 

Dans le cadre de ce cours, il fallait trouver un article scientifique concernant la dyslexie ou la dysorthographie, le résumer et pouvoir définir ce qu’on en retient.

 

Pour compléter l’article que j'ai choisi, je ferai référence à certains moments, de ce que j’ai pu apprendre en cours sur la dyslexie. Les éléments rajoutés, seront en italique. 

 

Nous devions choisir un article scientifique afin d’en faire un résumé mais comment savoir si l’article choisi est bien un article scientifique ?

 

L’auteur de cet article est un professeur de l’Université d’audio phonologie des cliniques Saint-Luc à Louvain. Elle partage ses recherches sous forme d’un résumé ayant une introduction, un déroulement et une conclusion étoffée par des résultats d’études, des méthodologies et des hypothèses.

 

                                           « Adolescents, dyslexie et difficultés scolaires : réflexions et actions » 

 

Quelle est la limite entre « difficultés scolaires » et « dyslexie » ? Celle-ci est très fine. Lorsqu’un enfant éprouve des difficultés scolaires persistantes, lui-même et son entourage vont se poser un tas de questions. Comment savoir ce qui ne va pas ? Que faire ? Avec qui ? Il est parfois difficile de trouver une solution à un trouble d’apprentissage. Lorsqu’il s’agit de difficultés au niveau de la lecture ou de l’orthographe, on peut alors songer au trouble d’apprentissage de la dyslexie. Lorsqu’on apprend à lire à l’école, on décode des lettres, on fait des représentations écrites. C’est un pas vers l’autonomie,un accès à la pensée d’autrui. L’écriture permet de structurer et d’organiser la pensée.

 

Quand on se décide à agir et à prendre les choses en main, on voit que différents facteurs entrent en jeu dans la réflexion.

Comment savoir quand consulter ? Les spécialistes reçoivent des enfants en échec scolaire, qui ne parviennent pas à suivre un rythme, peu sûrs d’eux, des enfants pas très doués en orthographe, etc. Les enfants écrivent parfois en miroir, ils sont plus lents, ils peuvent aussi inverser des lettres et ont beaucoup de mal à repérer leurs erreurs. Ses difficultés ont tendances à fatigué l’enfant rapidement.

Lors des rencontres entre spécialistes et adolescents, on perçoit différents « types » d’adolescents. Ils peuvent être motivés, conscients qu’ils ont des difficultés. On peut croiser le chemin de personnes renfermées, en souffrance, qui peuvent parfois avoir du mal à accepter une aide extérieure.

Souvent, on peut aussi rencontrer les parents des enfants. Ceux-ci sont, la plupart du temps, remplis d’espoir quant à la prise en charge de l’enfant, ils sont là parce qu’ils ne trouvent plus de solutions face aux échecs scolaires de leur enfant. Ils vont avoir tendance à faire confiance au professionnel.

Le but du professionnel qui assure la prise en charge de l’enfant, c’est d’essayer de trouver ce qui ne fonctionne pas et d’en trouver les causes.

Au fil des années, on a constaté qu’il pouvait y avoir différentes causes à la dyslexie. On parle de fonctions biologiques mais aussi de fonctions cognitives.

Dans les fonctions biologiques, on parle d’hérédité chez les jumeaux par exemple, si on regarde le pourcentage de dyslexie, on va avoir 70% de dyslexie partagée chez les jumeaux monozygotes et 40% chez les jumeaux dizygotes. On parle aussi de migration neuronale.

Dans les fonctions cognitives, on parle de théorie visuelle. L’empan visuel de la personne serait réduite et provoquerait un trouble visuo-attentionnel comme la vision est réduite. La personne aura tendance à saccader lorsqu’il lit. Ensuite, on peut faire référence à la théorie phonologique.

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Il y a trois étapes par lesquelles passer lorsqu’on va travailler avec un enfant ayant des difficultés scolaires.

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Première étape, le professionnel va essayer de comprendre « le pourquoi » de la consultation. Lors de cette étape, on a souvent à faire aux parents de l’enfant. Ils ont soit réponse à toutes les questions, soit ils sont perdus et sont là parce qu’on leur a recommandé de venir.

 

Seconde étape, il va s’entretenir avec l’adolescent seul. Il offre à ce moment-là une opportunité pour le jeune de se libérer, de parler. Ils vont procéder à un échange de questions afin de déterminer quelles pourraient être les causes.

 

Troisième étape, il va construire un bilan qui va montrer où en est le jeune. Il est important que l’enfant comprenne que c’est un travail collaboratif.

Le bilan qui va être créé, est composé de diverses étapes : le rendement, le fonctionnement, les connaissances, la représentation.

 

  • Le rendement : on va analyser où en est l’enfant au niveau de la lecture, l’écriture, le langage oral et l’orthographe dans son parcours scolaire. On va faire passer toutes sortes de tests à l’adolescent. On se rend compte qu’il est souvent compliqué pour eux d’évaluer et d’expliquer comment ils procèdent pour lire, écrire, etc.

  • Le fonctionnement : le professionnel va observer l’enfant de l’extérieur et analyser ses stratégies. Comment fait-il pour lire, écrire, etc. ? Quelles sont les stratégies qu’il va mettre en place ? Est-il conscient de la manière dont il fonctionne ? Sait-il l’expliquer ?

  • Les connaissances : on va poser de multiples questions telles que « A quoi ça sert de lire ? », « Comment lire/écrire ? », « De quoi a-t-on besoin ? », « Comment l’expliquerais-tu ? », « Comment résumer un texte ? », C’est quoi synthétiser ? »…

  • La représentation : l’enfant est dans un cercle vicieux, l’enfant se croit incapable de réussir, il a une mauvaise image de lui-même. Il ne va donc plus rien faire pour s’en sortir car il se croit nul. Il va ressentir des émotions négatives comme l’angoisse, la tristesse, etc.

 

Pour pouvoir surpasser les difficultés, et aller de l’avant pour avancer, l’adolescent doit comprendre l’utilité de pouvoir lire, écrire, etc. Il doit avoir conscience d’où il en est et où il veut aller dans l’apprentissage de la lecture, l’écriture, le langage oral, etc.

On va le mettre en action dans quelques exercices afin de lui faire comprendre qu’il en est capable et qu’il peut réussir.

 

On va procéder à un recadrage actif. Ce recadrage demande la construction d’un contrat définissant les objectifs, les attentes du professionnel et de l’adolescent ainsi que les moyens mis en place afin d’y parvenir. Il sera délimité dans le temps. On va entamer la prise en charge avec l’adolescent à condition que ça soit une volonté de sa part. Les séances se passent en groupe pour que les enfants ne se sentent pas à part, malades. Le professionnel évaluera les acquis de chaque enfant lors de chaque séance afin de constater les progrès commis.

Le recadrage a pour but de redonner du plaisir à ces adolescents, qu’ils puissent prendre conscience que la lecture, l’écriture, l’orthographe, etc. ont une place importante dans notre société et qu’elles sont réellement utile.

 

Pour reprendre goût à la lecture et l’écriture, on va créer des ateliers où les adolescents peuvent se réunir et construire des choses en utilisant les outils du langage. On appelle ces séances « Séance de chantier d’écriture ».

Elles durent environ une heure et demi et sont organisées autour de diverses activités comme : des activités créatives, techniques abordant la lecture, l’orthographe, la grammaire, etc.

Durant ces séances, les adolescents vont travailler la compréhension, la concentration, etc. On y travaille la métacognition et les stratégies d’apprentissages.

 

En conclusion, il peut parfois être complexe de savoir si l’enfant souffre d’une dyslexie-dysorthographie développementale ou d’autres choses.

Comme le montre une étude de Fluss et al (2009), « un apprentissage défectueux de la lecture peut provenir d’origines diverses ».

Le diagnostique de dyslexique ou d’élève à difficultés joue sur l’estime de soi de l’élève et la motivation. Certains voient ce diagnostique comme une honte et peuvent avoir du mal à se lancer dans une rééducation. Avant toutes choses, il est important d’instaurer un climat de confiance. On peut sensibiliser la fratrie, les amis… Il faut favoriser la concentration, éviter trop de bruit autour de l’enfant, trouver une place adéquate pour l’enfant en classe. On peut aussi travailler la confiance en soi et l’estime de soi. Aider à l’organisation et à la planification. (En lien avec l'estime de soi, vous pouvez consulter mon travail réalisé en cliquant sur le bouton).

 

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Ce que je retiens / ce qui m’a marqué dans cet article scientifique :

 

  • Concernant les ados, ce qui m’a marqué, c’est le nombre de profils différents d’adolescents faisant face à des difficultés d’apprentissages. Ce qui prouve qu’il y a diverses façons de réagir face au problème, que chacun a sa manière d’aborder le sujet.

  • Je ne savais pas non plus que le bilan était constitué de différents niveaux : rendement, fonctionnement, connaissances, représentation. Mais en lisant l’article, j’ai pu comprendre l’utilité de chacune des étapes pour établir le bilan. On se rend compte que les différentes étapes abordent différentes caractéristiques comme : la connaissance qu’on a de nous mais aussi la capacité de pouvoir dire où on en est, la compréhension de ses propres démarches, la connaissance de certains facteurs mais aussi l’estime de soi et l’image qu’on a de nous. On remarque qu’il y a un vrai travail sur la personne, qu’on considère comme un tout.

  • J’ai découvert le « test de l’alouette » car l’article en fait référence. J’ai donc pu faire des recherches sur celui-ci afin d’en savoir plus. Il date de 1965, mais il y a eu de nouvelles normes en 2005. On ne peut pas le faire passer à n’importe quel enfant, il y a des normes filles/garçons. Pour ce test, on propose une feuille avec un texte à un enfant, souvent, c’est un très long texte. On va chronométré l’enfant, après 3 minutes, on voit où l’enfant en est arrivé dans la lecture du texte. La logopède faisant passé le test, à le même texte devant elle pour voir les erreurs de phonétiques que l’enfant peut faire en lisant.

  • Je n’avais pas non plus la connaissance de séances « chantier d’écriture » avant d’avoir lu cet article. J’ai été très interpellée par rapport à ces séances car ce qui m’a plu, c’est qu’on crée des activités techniques et créatives. On met aussi un point d’honneur à ce que l’enfant sache reproduire ce qu’il fait dans ses ateliers à l’extérieur, dans d’autres contextes. Ses séances ont une vraie valeur thérapeutique et se passent en groupe.

  • Ce que je retiens, c’est que de plus en plus de jeunes sont touchés par des difficultés scolaires de nos jours. Cependant, on constate une nette avancée dans la recherche de solutions et de techniques pour pallier ou compenser ces troubles d’apprentissages. Ce qui est assez rassurant.

 

Pour terminer, pour les enseignants ou parents qui passeraient sur mon portfolio, voici un liste faite au cours qui rassemble des aménagements possibles pour un enfant dyslexique en classe ou à la maison :

 

  • Dire les consignes à voix haute

  • Réduire la quantité de tâches et les adapter aux possibilités des enfants

  • Veiller à la police d’écriture

  • Accorder plus de temps à l’élève pour réaliser la tâche demandée (pas pendant la récréation)

  • Apprendre à lire grâce à la méthode syllabique (travailler la base, le phonème, les syllabes, les rimes)

  • Ne pas charger les feuilles de cours avec des éléments distracteurs (images, dessins non nécessaires)

  • Faire place à l’utilisation du chuchoteurs

  • Faire des évaluations pas QCM

  • Proposer l’utilisation d’un ordinateur avec correcteur orthographique

  • Expliciter une consigne à la fois

  • Mettre des marqueurs visuels en-dessous des lettres muettes

  • Proposer des livres pour dyslexiques

  • Proposer des activités ludiques autour du livre

  • Ne pas utiliser des feuilles recto/verso

  • Utiliser du papier de couleur jaune

  • Cacher une partie de la feuille lors d’évaluation ou d’exercices afin que l’enfant réponde question par question

  • Permettre à l’enfant d’utiliser une latte de lecture

  • Proposer un dictionnaire avec une bandelette de lettres alphabétiques pour que l’enfant ne doive pas se rappeler à chaque fois de l’ordre des lettres (Eureka)

 

 

Voici l'article que j'ai consulté le 12 novembre 2019. 

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Bibliographie :

 

Genard, N. (2019). Troubles des apprentissages dyslexie. Spécialisation en orthopédagogie. Haute Ecole de Bruxelles, Defre, Uccle.

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Estienne, F. (2010). Adolescents, dyslexie et difficultés scolaires : réflexions et actions. Quand la théorie sait mais que rien ne fonctionne. Cairn.Info : revue développement. (p. 37-44). Consulté le 20 octobre 2019, à l’adresse : https://www.cairn.info/revue-developpements-2010-1-page-37.htm?fbclid=IwAR1VNRrz8xGc9x6thLWze_5D4vsMnct4ceQbb2tCN947IIdDZvwFkxcj0Wo

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