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Déficience motrice

Professeur : Monsieur Mbo Gonda

Pour le cours de déficience motrice, nous devions résumer le cours, mettre en évidence les éléments importants. Il était aussi important de se positionner en tant qu’orthopédagogue face à une personne déficiente motrice. Je vous propose après mon travail des liens intéressants en rapport avec la déficience motrice. 

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Travail individuel.

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Comme pour tous les cours, j’étais impatiente de découvrir la matière, ce qu’on allait découvrir. On entend souvent parler d’handicap, d’IMC sans vraiment savoir expliquer les termes précisément. Pendant ce cours, on allait nous expliquer toutes sortes de termes en rapport à l’Infirmité Motrice Cérébrale (IMC). 

 

Avant tout, il me semble important de préciser la définition de trois termes que l’on rencontre et confond souvent : l’handicap, la déficience et l’incapacité. 

 

  • L’handicap : désigne une personne ayant un désavantage social étant la conséquence d’une déficience ou d’une incapacité. Il s’agit des répercussions sociales qui vont tenir compte de l’âge, du milieu, du facteur économique et du facteur culturel.

  • Déficience : altération d’une structure d’un point de vue physiologique ou anatomique. Il existe des déficiences motrices, psychologiques et cognitives.

  • Incapacité : atténuation partielle ou totale de la capacité d’exécuter une activité.

 

L’infirmité Motrice Cérébrale (IMC) :

 

Elle est liée à une lésion du cerveau, autrement dit, le cerveau est endommagé, cet endommagement peut être causé avant la naissance si l’embryon est confronté aux ravages du tabac, de l’alcool ou de la drogue. Il peut être la conséquence d’un manque d’oxygène à l’accouchement ou encore, dû à un accident. Elle peut survenir à différentes périodes de la vie. 

 

Soit elle survient avant la naissance, durant la période anténatale.

Soit lors de l’accouchement, période que l’on nomme périnatale.

Ou alors, elle survient après l’accouchement de l’enfant, période appelée postnatale.

 

L’IMC est un trouble moteur non progressiste, conséquence d’une anomalie ou d’une lésion du cerveau en pleine maturation. Elle intervient souvent dans un cerveau en construction ce qui l’empêche de grandir et de se développer normalement.

Environ 2 enfants sur 1000 présentent une IMC lors de la naissance.

 

Quels sont les signes visibles d’une IMC ?

 

  • On peut avoir des troubles de la vision, ce sont les premiers signes de mise en alerte par les parents car il y a un manque de contact visuel avec l’enfant ;

  • Difficultés dans le développement de la motricité, l’enfant ne tient pas sa tête, ne sais pas ramper, ne se tient pas assis, etc.

  • Complications dans l’organisation de leurs mouvements, mouvements saccadés ;

  • Problèmes au niveau du contrôle moteur ;

  • Souffre de raideur musculaire ;

  • Intelligence normale ;

  • Problème au niveau du repérage de données spatiales ;

  • Problèmes dans l’analyse d’images, ou la reconnaissance d’objets.

 

Après avoir regardé des vidéos, nous avons dû réfléchir par groupes à des activités qu’on pourrait travailler en tant qu’orthopédagogue afin de développer l’autonomie des personnes atteintes d’IMC :

 

Avec Scutenaire Florence, Canva Mathilde, Clément Laura, voici les activités que nous avons proposées :

 

  1. Déplacer des objets d’un endroit à un autre selon différents moyens (avec les mains, une cuillère, une pince, une louche,…).

 

  • Objectif 1 : travailler la motricité fine

  • Objectif 2 : travailler la préhension

  • Objectif 3 : travailler la précision du geste

 

2.   Le jeu du téléphone sans fil ( faire passer un mot en chuchotant dans l’oreille du voisin, on peut compliquer par après avec un couple de mots ou une petite phrase)

 

  • Objectif 1 : travailler le langage

  • Objectif 2 : travailler la modulation de la voix

  • Objectif 3 : travailler la coopération

  • Objectif 4 : socialisation

 

3.   Jouer avec des ballons de baudruche (lancer, attraper, rouler…)

 

  • Objectif 1 : développer la motricité

  • Objectif 2 : prendre conscience du membre du corps qu’il travaille

  • Objectif 3 : Comprendre la place du corps dans l’espace

  • Objectif 4 : Développer le mouvement moteur des mains

 

 

Lors du cours, nous avons rencontré différents termes scientifiques liés aux déficiences motrices. Je trouve cela intéressant de vous les expliquer car on peut être amenés à les rencontrer à n’importe quel moment de la vie. 

 

 -> Dans l’handicap, on peut parler de trois préfixes : 

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  • Poly handicap : ce sont les personnes souffrant de graves lésions cérébrales ayant pour conséquences de grosses répercussions sur la vie quotidienne. Les lésions vont provoquer une diminution presque totale de l’autonomie et des troubles de communication. On va retrouver une déficience motrice généralisée.

  • Pluri-handicap : personne présentent d’une étiologie commune, l’atteinte de plusieurs systèmes.

  • Multi-handicap : personnes présentant une multitude de symptômes (maladie ou handicap) sans lien les uns avec les autres.

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 -> La diplégie spastique aussi appelée « maladie de little » :

 

  • Tout le corps est atteint ;

  • Premiers signes repérés vers l’âge de 9 mois (l’enfant ne s’assied pas seul, perte d’équilibre…) ;

  • Les membres inférieurs sont plus touchés que les membres supérieurs ;

  • Le contrôle de la tête est bon alors que l’atteinte des membres supérieurs est limitée et se manifeste le plus souvent par des légers tremblements ;

  • Le langage reste intacte ;

  • L’atteinte motrice est définie par l’adduction : cuisses en rotation interne, flexion des genoux et des hanches, talon ne touche pas le sol.

 

 -> L’hémiplégie cérébrale infantile : 

 

  • Elle touche la moitié du corps ;

  • Membres supérieurs dominants ;

  • Marche acquise vers l’âge de 2 ans ;

  • Diminution du champ visuel du côté atteint par l’hémiplégie, strabisme, astéréognosie (non reconnaissance par le toucher des formes, des volumes) ;

  • Troubles spécifiques du langage ;

  • Troubles visuo-spatiaux ;

  • Peut apparaître des suites d’une méningite mal soignée ;

  • Si la personne est atteinte au niveau droit (zone du langage), l’hémiplégie est du côté gauche ;

  • Représente 10% des enfants.

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 -> La paraplégie :

 

  • Cas rares ;

  • Atteinte des membres inférieurs ;

  • Souvent due à un accident de circulation (postnatal) ;

  • Les troubles du langage sont rares ;

  • Accident où la moelle est atteinte.

 

 -> La triplégie : 

 

  • Touche tout le corps ;

  • Prédominance au niveau des membres inférieurs ;

  • Seul un membre supérieur est atteint.

 

 -> La tétraplégie (ou quadriplégie) :

 

  • Touche tout le corps ;

  • Trouble massif ;

  • Insuffisance posturale du tronc ;

  • Raideur des membres ;

  • Signes associés : anomalies du langage et de la parole, convulsions, anomalies dans la coordination oculaire, etc. ;

  • Peut être dû à un manque d’oxygène.

 

 -> La monoplégie :

 

  • Un seul membre du corps est touché ;

  • Souvent le bras est atteint (parfois la jambe).

 

 -> Les athétoses :

 

  • Trouble du contrôle postural avec mouvements involontaires lors de la posture ;

  • Mouvements de faible amplitude (constatés au niveau des extrémités des membres, doigts, orteils…) ;

  • Constat de troubles de la parole ;

  • Enfant en situation d’hypotonie permanente.

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La prise en charge du patient IMC : 

 

Elle doit être rapide, le dépistage d’un handicap moteur chez un enfant dit « à risque » doit se faire durant les premières années de sa vie. Le suivi régulier de l’enfant IMC va permettre de l’accompagner au mieux dans les différentes périodes de sa vie mais va aussi permettre une guidance parentale.

A la naissance, tous les parents veulent que leur enfant soit en bonne santé et bien portant. Lorsque l’enfant ne répond pas positivement aux vœux des parents, la parentalité est perturbée. Les parents vont devoir faire le deuil de l’enfant parfait. 

Par la suite, on va donc s’occuper des parents. Il faut les rassurer et les guider. Ce suivi se fait dans le milieu hospitalier et dans des centres de guidance. Il se veut bénéfique pour l’enfant afin de l’amener à une autonomie maximale. On va partir de ce que l’enfant est capable d’accomplir, des possibilités qui lui sont restées. A partir de là, on va développer d’autres moyens, outils afin de compenser ou surpasser l’handicap.

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Évaluation des capacités intellectuelles chez l’enfant IMC :

 

Chez l’enfant IMC, l’intelligence est normale, elle doit donc permettre une scolarité dans un enseignement ordinaire. Malgré tout, certains facteurs peuvent entraver cette scolarisation :

 

  • L’agnosie visuelle peut rendre difficile l’apprentissage de la lecture

  • Les troubles de l’intégration auditive peuvent perturber l’apprentissage du langage

  • On peut aussi retrouver une apraxie visuo-spatiale.

 

Que faire en tant quorthopédagogue ?

 

Un regard d’orthopédagogue attentif sur l’enfant doit démasquer ses possibilités réelles. Dans la prise en charge de l’évaluation intellectuelle on peut avoir une fiche dans laquelle on note les possibilités et les difficultés de l’enfant. On peut tester la lenteur de l’enfant, si elle est fréquente cela pourra nécessiter qu’on puisse adapter le rythme des acquisitions. Si il y a une vraie lenteur on pourra alors faire appel à un outil informatique et à des aménagements raisonnables.

En cas d’apraxie visuo-spatiale, on va essayer de diriger notre action vers les repères spatiaux, corporels. Il faut travailler sur le schéma corporel ou encore extra corporel, travailler sur l’apprentissage des formes, la réalisation graphique peut aussi être abordée, les notions de géométrie également. On ne peut aborder les notions de géographie et mathématique que si les mécanismes de compensations sont mis en place. Ces mécanismes sont : essayer de pouvoir faire la description ou encore le soutien de l’acte de l’apprentissage.

 

Évaluation du comportement psycho-affectif de l’enfant IMC :

 

L’évaluation va se faire autour de l’histoire de l’enfant. On va essayer de voir les antécédents familiaux. Ce sont des enfants qui passent par des moments d’hospitalisation, le fait qu’il reste longtemps à l’hôpital peut compliquer la construction de l’entente père-mère-enfant. 

On va remarquer chez certaines mères, un sentiment de culpabilité qui renvoie à une surprotection. Quand on se trouve dans ce schéma de culpabilité, alors on va avoir un frein sur le développement affectif de l’enfant. 

Ça peut se traduire par la surprotection, il peut aussi se manifester par le rejet du handicap.

 Le soucis majeur chez les petits est de pouvoir constituer une relation satisfaisante qui au fur et à mesure du temps instaure une certaine sécurité chez l’enfant et une certaine autonomie afin de faire de lui un sujet à part entière. C’est à partir de cet âge-là que l’enfant va essayer de prendre conscience de son handicap.

 

Chez les ados, (âge où le jeune veut s’affirmer) on rentre carrément dans l’autonomie. Elle va se poser avec une acuité particulière. L’adolescent IMC ne peut cacher son handicap étant donné qu’il est visible, mais il passera par le stade d’imitation de l’autre. Il fera alors face à un environnement écrasant (« on ne te laisse pas faire car tes capacités sont réduites »), ce qui peut provoquer des conflits (« tu es handicapé, tu ne dois pas nous imiter »). 

 

Après les cours de déficience motrice, j’ai voulu en savoir un peu plus sur le sujet. Je me suis donc lancée dans des recherches. 

Je vais donc rassembler ci-dessous, quelques sites internet ou vidéos qui me semblaient pertinents afin d’aller plus loin dans le sujet.

 

 

  1. « Le Phénix » 

 

  • Site très intéressant qui parle de beaucoup de maladies et handicaps évoquant les causes, les symptômes et les interventions.

 

https://lephenix.ca/archives-handicaps-ca/parents-dun-enfant-en-situation-de-handicap/deficience-motrice-cerebrale/

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 2.   Vidéo : « Rééducation intensive et neuroplasticité chez les enfants IMC »

 

  • « Dans cette vidéo, le professeur Yannick Bleyenheuft avec son équipe de recherche a développé la technique Habit-ile qui vise à améliorer l’utilisation et la coordination des 2 membres supérieurs et inférieurs d’enfants hémiplégiques congénitaux dans les activité de la vie journalière »

 

                                              https://www.youtube.com/watch?v=ZWxlD2puw54

 

 

 3.    Vidéo : « Qu’est-ce que l’infirmité motrice cérébrale ou IMC ? »

 

  • Elle nous explique les différentes causes de l’IMC, les conséquences, les différences, etc.

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                                               https://www.youtube.com/watch?v=9wI4nhPO_K0

 

 

 

Mon rôle en tant quorthopédagogue auprès d’une personne IMC :

 

  • Faire le lien entre les différents spécialistes qui s’occupent du patient IMC ;

  • Tenir un dossier dans lequel on retrouve les interventions faites chez le patient, les progrès constatés et les difficultés persistantes afin que les autres professionnels puissent avoir une vision d’ensemble et sachent sur quoi se concentrer ;

  • Travailler sur le schéma corporel ;

  • Travailler la confiance en soi du patient ;

  • Développer l’autonomie du patient en mettant en place des outils et des aménagements raisonnables qui permettent à la personne de compenser ou surpasser leur handicap si possible.

 

 

Ce cours à été très enrichissant et m’a permit d’en découvrir plus à propos des différentes déficiences motrices qui existent. Le cours m’a permis de me rendre compte des difficultés rencontrées par les patients IMC. 

Je me sens à présent plus capable de pouvoir travailler et aider les personnes touchées par l’IMC.

Nous avons vu deux outils très utiles quand on travaille avec des personnes atteintes d’IMC : 

  • La grille de Katz (le score obtenu permet de se rendre compte du niveau d’autonomie de l’enfant)

  • La méthode conductive de PETO.

 

 

 

Bibliographie : 

 

  • Gonda, A (2019). Déficience motrice. Document non publié. Haute Ecole de Bruxelles.

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